Un DirCom n'est pas un démocrate

Sortie du livre " Un DirCom n’est pas  un démocrate ! " chez Bréal

Frédéric Fougerat : Frédéric Fougerat pourquoi as-tu accepté le principe d’une interview schizo ? T’es complètement schizo ?

Frédéric Fougerat : Je ne suis pas vraiment du genre à perdre le contact avec la réalité, c’est plutôt l’inverse. Mais peut-être seras-tu d’un autre avis à la fin de cette interview que j’ai acceptée comme un jeu, et comme une opportunité de promouvoir mon nouveau livre peut-être un peu schizo (rires), Un DirCom n’est pas un démocrate !.

Frédéric Fougerat : J’entends certains dire " Encore un nouveau livre ! ". Tu ne t’arrêtes donc jamais ?

Frédéric Fougerat : Je n’arrête jamais d’avoir des idées, c’est épuisant. J’ai besoin de me libérer l’esprit, de me soulager de cette bousculade permanente en les écrivant. C’est comme une thérapie. Avant, j’utilisais des carnets que je remplissais jour et nuit. Maintenant, je stocke les idées sur l’application Notes de mon iPhone, ou dans les brouillons de Twitter. C’est pourquoi j’ai toujours une centaine de tweets d’avance, dont certains ne seront jamais publiés. Et quand un éditeur me propose de publier un ouvrage, j’y vois l’opportunité d’un grand nettoyage de cerveau (rires) et une belle occasion de partager.

Frédéric Fougerat : As-tu déjà d’autres projets de livres ?

Frédéric Fougerat : Oui (sourire). Un nouveau sur la communication, dont la sortie est prévue pour septembre, et des projets à l’étude, en co-écriture, un sur la RSE, un deuxième sur l’écologie à Paris, et un troisième sur l’immobilier, plus quelques contributions à d’autres ouvrages !

Frédéric Fougerat : Tu es très présent sur les réseaux sociaux, principalement avec ton compte @fredfougerat sur Twitter. Tu aimes partager ?

Frédéric Fougerat : Twitter m’offre effectivement une tribune exceptionnelle pour partager mon expérience de la communication. Cette plateforme s’inscrit dans la continuité du blog DirComLeBlog, que j’avais créé dans les années 2000, déjà dans l’idée de partager autour de la communication. A la différence d’un blog, ou de cours que j’ai donnés pendant longtemps pour plusieurs masters de com, l’audience sur Twitter est présente et réactive en permanence, c’est très excitant. Twitter, c’est aussi une extraordinaire opportunité d’entrer en relation avec des personnes que la vie ne devrait pas nous permettre de rencontrer. Ça va d’une étudiante d’un pays émergent à un chef de gouvernement, en passant par des dirigeants d’entreprise, des sportifs, des journalistes... Quel honneur et quelle chance de pouvoir ainsi entrer en contact, échanger, et susciter l’intérêt d’autant de personnes !

Frédéric Fougerat : Il y a sûrement des choses que tu détestes sur Twitter et les réseaux sociaux. Lesquelles ?

Frédéric Fougerat : Ce qui me perturbe beaucoup, c’est la violence et la haine, gorgées d’ignorance, de croyances et de certitudes, qui trouvent sur les réseaux une forme de normalité inquiétante. C’est con à dire, mais les fake news, et plus encore celles et ceux qui les diffusent et les propagent, m’atterrent, comme si on avait le droit de jouer avec la vérité et indirectement avec la démocratie. Au quotidien, ce que je déteste le plus, si toutefois il est possible de hiérarchiser, c’est l’indignation permanente. Je veux parler de l’indignation de celles et ceux qui ne font rien d’autre que donner bonne conscience à leur passivité.

Frédéric Fougerat : Es-tu un influenceur africain ? (rires)

Frédéric Fougerat : Je sais pourquoi tu me poses (comme beaucoup) cette question. Il y a une communauté africaine très importante au sein de ma communauté Twitter. Je ne sais pas l’expliquer, mais j’en suis très honoré. La communication n’a pas de frontières et peut rassembler des " communicateurs ", comme on dit en Afrique, de tous les pays. Je compte beaucoup d’abonnés en Côte d’Ivoire, en RDC, au Bénin, au Sénégal, au Tchad... et mes écrits font parfois référence dans des formations en communication ou journalisme. Cela m’impressionne ! C’est la magie de Twitter et j’adore ça. 

Frédéric Fougerat : Dans ton livre, tu commences par citer des directeurs et directrices de la communication. Un club très fermé des dircom influents en France ?

Frédéric Fougerat : C’est une liste, non exhaustive, de professionnels que j’ai la chance d’avoir côtoyés, qui peuvent m’inspirer et que je respecte. Oui, beaucoup font partie des classements des dircom influents ; certains sont plus discrets ou moins exposés que d’autres, mais le talent n’est pas nécessairement lié à la notoriété ou à la visibilité. N’oublions pas que nous faisons un métier de l’ombre, où la discrétion est plutôt la norme, et l’exposition l’exception. 

Frédéric Fougerat : Ne fais-tu pas l’inverse de ce que tu dis ? N’aimes-tu pas t’exposer, notamment sur Twitter ?

Frédéric Fougerat : Je n’ai jamais pensé Twitter en termes d’exposition. Peut-être même serait-ce une erreur d’imaginer l’aborder ainsi. Maintenant, publier quotidiennement sur Twitter ou publier un livre, c’est effectivement une forme d’exposition qu’il faut assumer. Je reste néanmoins un garçon réservé, en réalité extrêmement timide. J’ai toujours préféré l’ombre à la lumière, les petits cercles aux grandes assemblées ; je suis plus à l’aise dans le rôle de coéquipier que de leader, je préfère dîner en famille plutôt que dans les dîners en ville, où l’on me voit rarement d’ailleurs...

Frédéric Fougerat : En quoi un DirCom n’est-il pas un démocrate ? Pourquoi ce livre ?

Frédéric Fougerat : Le titre du livre est celui d’une de mes tribunes qui a eu le plus de succès sur le web. J’y explique que diriger la communication d’une entreprise, ce n’est pas chercher à plaire au plus grand nombre ou à créer un consensus autour de soi, et qu’une bonne communication n’est pas nécessairement celle qui fera plaisir, mais avant tout celle qui sera efficace.

Parce que la communication reste une activité méconnue, souvent fantasmée, ce livre, constitué d’une vingtaine de mes tribunes, a un objectif simple : expliquer en quoi la communication est un vrai métier.

Twitter : @fredfougerat

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