Dans une vie antérieure de DRH, janvier était pour moi l’angoisse des cartes de vœux. Je prenais soin de personnaliser mes textes et confiais les centaines d’envois à la poste qui acheminait avant la fin du mois des petites œuvres d’art, choisies pour ça, vers leurs destinataires qui me le rendaient bien.
Aujourd’hui la numérisation change la donne. Les cartes sont souvent des documents marketing, et le listing parfois apparent. Les réseaux sociaux croulent sous les facilités conjoncturelles et du coup, j’avoue réduire de beaucoup l’exercice rituel. Le MagRh est alors une aide précieuse puisque, grâce à l’édito, j’ai la chance de présenter mes vœux et ceux de l’équipe à des centaines de milliers de lecteurs occasionnels ou fidèles même si les contraintes de la publication justifiera une arrivée tardive.
Alors que souhaiter pour cette année ?
Une cessation des hostilités partout où elles ne font que porter souffrances et douleurs. Que les responsables de ces violations du droit des hommes à vivre en paix prennent enfin conscience qu’ils sont le contre-exemple même de l’honneur d’être humain.
De la force et du courage aussi certainement pour vivre avec des obstacles permanents à la santé et au bien-être… et là on commence à entrer dans le champ des RH… alors il me vient l’idée ambitieuse de souhaiter à chacune et chacun d’apporter à travers sa fonction (DRH, Cadres et employés de la fonction, enseignants RH, partenaires sociaux, experts et consultants et autres encore…) la capacité à trouver et à mettre en œuvre une contribution au bien-être de ses interlocuteurs. Le monde peut s’en trouver transformé !
Ce dernier numéro de l’année va donner une bonne partie de ses pages à des acteurs différents de l’écosystème RH : des enseignants-chercheurs, des syndicalistes, des consultants, des institutionnels, etrepreneurs et des DRH, bien entendu. Le deal sera de tenter de nous transmettre leurs idées sur ce que devraient être les priorités sociales de l’année ou des années qui viennent. Mais ce MagRH est également très spécial puisque contrairement à nos autres numéros, il n’a pas de dossier central. Ainsi chaque contributeur a été laissé libre de se poistionner sur un thème de son choix : Marque employeur, développement des compétences, performance, Santé, salariés aidants... Vous pourrez ainsi, chères lectrices et lecteurs confronter vos propres perceptions à celles de ces personnes. Personne ? non pas toutes ! Dans le lot, s’est infiltrée une IA… et si nous l’avions masquée, elle aurait pu passer pour la plus complète et la plus vertueuse peut-être. Faut-il s’en émouvoir ? Pour ma part, je pense que non, puisque – si j’ai bien compris ma leçon numérique – elle n’a fait que reprendre, synthétiser, concentrer, hiérarchiser, tout ce qui s’est dit sur le sujet ces derniers temps. Si c’est effectivement le cas, alors je trouve qu’il y a de l’espoir pour notre profession mais aussi pour les salariés et pour nos entreprises. Vous jugerez vous-même en consultant l’article bluffant de Jérémy Lamri.
André Perret