L’entreprise sociale Sparknews® est à l’origine de « Women in Action », un programme, qui depuis 2003, veut mettre en valeur les solutions destinées à réduire les inégalités entre les sexes dans le monde.
Sparknews® est né en 2012 sous l’impulsion de Christian de Boisredon, après près de 10 ans à sillonner le monde à la recherche d’acteurs du changement positif. Après avoir connecté les médias du monde entier sur ces sujets positifs, en 2016, Christian adapte son expertise pour accompagner la transformation positive des entreprises avec la création du Club de l’Innovation Positive. Formidable caisse de résonance des initiatives positives, Sparknews inspire les décideurs du monde.
Si ces initiatives sont davantage mises en valeur, c’est qu’elles deviennent de plus en plus nombreuses à se manifester. Il y a par exemple ces 3 femmes qui ont pris une place de choix au milieu d’hommes, dans la grande cuisine française. Elles ont toutes un talent et elles s’en servent. Il y a Nadia Sammut et sa créativité culinaire, Mélanie Serres et sa capacité à utiliser sa féminité pour tenir avec douceur les prestigieuses cuisines de l’Atelier étoilé Joël Robuchon au Ritz, ou encore Estelle Touzet, la Dame du vin.
Qu’ont-elles donc en commun ? Leur propre talent et l’addition d’une confiance qui leur est accordée par leur patron et la qualité des personnes qu’elles ont pu côtoyer. Elles associent aussi des qualités féminines et leur ténacité ainsi que des qualités masculines pour peser dans un environnement d’hommes !
Un leaderhip sans discrimination a parfois besoin de preuves pour devenir naturel. On peut se rappeler en effet le brillant parcours de Margaret Hamilton, la femme qui a fait atterrir des hommes sur la lune. C’est elle qui a été à l’origine du code informatique de la mission Apollo.
Où en est l’entreprise dans son rapport au genre ?
Lorsque l’on sait que la reconnaissance mondiale de la lutte contre les discriminations des femmes dans le monde ne date seulement que de 2003, on ne s’étonne pas du stade auquel se situent encore certaines entreprises et managers aujourd’hui. Il y a donc clairement un long travail de fond dans l’évolution des mentalités et des réflexes. Il est en cours et il faut accepter que cela prenne un peu de temps pour les dirigeants et patrons opérationnels, pour passer du "je sais" à "je fais".
En entreprise les femmes puisent souvent sur leur partie masculine (le Yang) afin d’évoluer dans des environnements d’hommes et accéder à des postes clés de dirigeants. Or on ne leur demande pas d’oublier leur féminité (le YIN) pour réussir au travail. Il y a au contraire un sain équilibre à trouver mobilisant toutes les forces de la féminité (le YIN et le YANG renferment la dualité de tout ce qui existe, l’harmonie et l’équilibre au sein de l’univers : en somme, chaque chose a besoin de son contraire et chacune a besoin de l’autre pour exister). Pour permettre à chacun et aux managers d’en prendre conscience, l’équipe RH va pouvoir « challenger» les hiérarchiques sur le sujet des talents féminins, notamment au cours des process de recrutement et des people review.
Enfin, même si cela part d’une bonne intention au départ, intégrer des femmes seulement pour respecter un quota imposé rend difficile la mise en œuvre de cette idée par les décideurs. La clé de cette réussite proviendra notamment d’une stratégie commune établie entre l’équipe RH et les managers. une fois résolues les problématiques des opérationnels, par leur très bonne connaissance des collaboratrices et des collaborateurs, la DRH suggérera les talents féminins à faire évoluer. Avec beaucoup de convictions et de l'influence, la DRH amènera les opérationnels à lever leurs yeux des objectifs de réalisation du plan budgétaire, juste pour prendre conscience que ce dernier sera atteint d'autant plus s'ils font confiance à tous leurs talents.
Aller dans le bon sens plus rapidement passe par l’influence du dirigeant qui encouragera son équipe de Direction, donnera confiance à ses collaboratrices et portera les engagements des accords signés avec les partenaires sociaux auprès de son Conseil d’Administration et en interne.
Faire du plafond de verre un mirage
Le hiérarchique est le rôle clé dans l’organisation qui identifie les talents. Talent homme ou femme, peu importe le genre, il raisonne d’abord en performance, en savoir-faire et en savoir-être. Pour faire évoluer de façon massive les mentalités en entreprise, quelques clés qui fonctionnent sont de partager les bonnes pratiques, faire rayonner les réussites et donner du feed-back aux dirigeants, véritables leaders, afin de créer un cercle vertueux que les pairs auront envie de suivre. Pour tout membre de l’entreprise, il faut oser être soi-même et faire confiance à son patron, encore plus lorsqu’on est une femme aujourd’hui. Tout le monde a du talent ! Être conscient de ses atouts c’est aussi l’être de ses émotions afin d’ajuster le mode relationnel en fonction de son interlocuteur : un juste équilibre féminin-masculin.
Le talent n’a pas de genre. Et oui, les hommes ont aussi leur part de féminité !
Dominique PODESTA. Diplômée d'une école de commerce , Dominique Podesta a plus de 25 ans d'expérience dans les ressources humaines. Après 8 ans dans le secteur bancaire, elle rejoint le cabinet Deloitte Consulting. Puis pendant 15 ans, comme DRH du Groupe MONNOYEUR puis DRH du Groupe Kaufman et Broad, Dominique accompagne au sein des comités de direction la transformation des organisations et le développement des Talents. En juin 2018, Dominique crée son activité de conseil en management des relations humaines et mentoring.