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Une RSE d’impulsion

Une RSE d’impulsion

Interview Antoine Vignial, Secrétaire Général du Groupe Saint-Gobain en charge de la RSE

Pour Saint-Gobain, comment est structurée la « filière » RSE et quels sont les sujets prioritaires  ?

La RSE chez Saint-Gobain est prise en compte dans la stratégie et les décisions quotidiennes, dans les modes de management et la gouvernance, à tous les niveaux, mais elle n’est pas pilotée comme une filière à part. C’est une RSE d’impulsion : impulser des dynamiques, des politiques, des plans d’action, mis en œuvre par les équipes sur le terrain. La RSE porte une vision transversale des enjeux et des intérêts croisés, financiers, sociaux, sociétaux et environnementaux. Elle aide à créer un dialogue positif, elle s’assure que le niveau des objectifs fixés est bien à la mesure des attentes de nos parties prenantes, internes et externes. Elle met l’organisation sous tension là où les sujets ne sont pas naturellement abordés. 

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Il y a tellement de choses à dire

Il y a tellement de choses à dire

Par Martin Richer, consultant expert en Responsabilité Sociale des Entreprises

Tous d’abord, la très grande diversité des contributeurs à ce dossier (directeurs RSE, DRH, investisseurs, syndicalistes, chercheurs et universitaires, consultants…) met en évidence l’éventail très large de perceptions et d’attentes vis-à-vis de la RSE. Leur point commun : la plupart constatent les avancées mais attendent davantage de détermination et d’authenticité dans les changements promis par les entreprises et dans les comportements qu’elles adoptent. Il faut rappeler à cet égard que s’affirmer plus vert que les autres ou plus avancé socialement n’a rien à voir avec la RSE : il s’agit tout au plus de proclamations ou d’incantations. La RSE, c’est bien autre chose. C’est une démarche de management consistant à prendre des engagements avec ses parties prenantes, puis à les évaluer et à les réguler avec elles. C’est pourquoi je propose de traduire l’acronyme RSE par Retour Sur Engagements. Les exemples souvent légitimement mis en avant de « greenwashing » et de « social-washing », c’est-à-dire la constatation d’un écart entre le dire et le faire, ne reflètent en rien l’échec de la RSE, mais simplement l’amateurisme (ou plus grave, le cynisme) d’entreprises qui n’ont pas compris la discipline que nécessite la démarche de la RSE. Fort heureusement, et ce dossier le montre bien, bon nombre d’entreprises conduisent leur politique RSE de façon professionnelle et éthique. 

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Comment nous avons infusé une culture RSE auprès des collaborateurs de BETC

Comment nous avons infusé une culture RSE auprès des collaborateurs de BETC

Par Valérie Richard Responsable RSE chez BETC

Au cours des dernières années, la notion de RSE en entreprise a considérablement évolué en même temps que la fonction éponyme. D’un rôle plutôt technique d’identification, de contrôle des risques et de reportings, la RSE est devenue une fonction stratégique qui est en train de transformer profondément l’entreprise et ses marques. C’est le sens de l’histoire : après avoir recensé et diminué les impacts négatifs, la RSE s’attaque maintenant à maximiser les impacts positifs pour créer une nouvelle génération d’entreprises plus contributives et collaboratives. Pourquoi ? Parce que l’on s’est rendu compte que la RSE a un impact énorme sur la réputation de l’entreprise et donc sur sa valeur et sur ses résultats économiques. En 2017, le Reputation Institute estimait à 40% le poids de la RSE dans l’évaluation de la réputation d’une entreprise (études RepTrak). Cela, couplé à des changements climatiques de plus en plus visibles et à des scandales remettant en question les principes éthiques de certaines grandes sociétés, augmente encore plus la pression et la vigilance de la société civile et des consommateurs. C’est donc une poussée massive qui oblige les entreprises à intégrer la dimension RSE dans leurs produits et marques, mais aussi dans leur fonctionnement interne, et en particulier dans la politique RH, parce qu’elle devient un élément de plus en plus important dans l’attraction et la rétention des talents.

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Reporting RSE, reporting de l’immatériel.

Reporting RSE, reporting de l’immatériel.

 

Par Jean-Claude Dupuis, professeur à l’Institut de Gestion Sociale, auteur de l’ouvrage « Économie et comptabilité de l’immatériel. Enjeux du reporting non financier »

Le champ du reporting non financier est travaillé depuis une vingtaine d’années par de nombreuses innovations tant au niveau national qu’international. D’un côté, des pratiques de reporting sur la Responsabilité Sociétale d’Entreprise (RSE) se sont développées, consacrées par le code de commerce : au-delà d’un certain seuil en capitalisation ou en effectifs, les sociétés ont l’obligation d’informer sur les impacts de leur activité et leurs engagements en matière de droits sociaux, de droits de l’homme, de protection de l’environnement, d’éthique des affaires, de liens avec les communautés environnantes et de gouvernance. D’un autre côté, la thématique du reporting du capital immatériel est montée en puissance avec un cortège d’initiatives visant à proposer des lignes directrices en matière de publication d’informations sur ledit capital immatériel.

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