Par Sylvain Reymond, Directeur Général de Pro Bono Lab
L’adoption de la loi Pacte permettait, en mai 2019, de fixer la nouvelle vocation sociale et environnementale de l’entreprise, l’encourageant à raisonner bien au-delà de ses seules performances économiques. Elle fixait la vision d’une économie plus vertueuse, plus solidaire, plus durable et venait donner un cadre à une tendance de fond impulsée par quelques dirigeants pionniers. Plus globalement, cette loi permettait d’insuffler une prise de conscience collective et concédait justement à l’entreprise un rôle nouveau, un rôle central même, dans la prise en charge des urgences sociales et sociétales les plus vives. Les grands défis auxquels notre génération est confrontée, en premier lieu celui du réchauffement climatique, ne pourront clairement pas être relevés sans des engagements forts pris par des entreprises et leurs parties prenantes. Les visions désuètes et les vieux débats qui consistaient à exclure de fait l’entreprise de toute prise en charge de l’intérêt général ou de ces enjeux d’utilité sociale semblent donc définitivement clos. Oui, l’entreprise est devenue un acteur essentiel de l’intérêt général, et l’intérêt général une préoccupation permanente de l’entreprise.