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Pour aller plus loin avec la prospective ...

La RSE : cerise sur le gâteau ou charrue avant les bœufs ?

La RSE : cerise sur le gâteau ou charrue avant les bœufs ?

Denis Monneuse, Enseignant-chercheur, directeur du cabinet de conseil « Poil à Gratter 

Les réunions de travail, c’est comme les relations sexuelles : on s’en souvient rarement en détail quelques jours après, mais celles dont on se souvient restent en revanche gravées dans notre mémoire à jamais.

Parmi celles dont je me souviens (les réunions de travail, pas les relations sexuelles !), il y a les cinq suivantes que je voudrais partager avec vous car elles ont contribué à forger mon regard sur la RSE. En deux mots : la RSE devrait être la cerise sur le gâteau, la nouvelle lubie d’une entreprise une fois qu’elle fonctionne parfaitement. Or l’expérience montre que les organisations mettent la charrue avant les bœufs : elles se délectent de responsabilité sociale, voire sociétale, alors qu’elles parviennent à peine à respecter les lois.

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Il y a tellement de choses à dire

Il y a tellement de choses à dire

Par Martin Richer, consultant expert en Responsabilité Sociale des Entreprises

Tous d’abord, la très grande diversité des contributeurs à ce dossier (directeurs RSE, DRH, investisseurs, syndicalistes, chercheurs et universitaires, consultants…) met en évidence l’éventail très large de perceptions et d’attentes vis-à-vis de la RSE. Leur point commun : la plupart constatent les avancées mais attendent davantage de détermination et d’authenticité dans les changements promis par les entreprises et dans les comportements qu’elles adoptent. Il faut rappeler à cet égard que s’affirmer plus vert que les autres ou plus avancé socialement n’a rien à voir avec la RSE : il s’agit tout au plus de proclamations ou d’incantations. La RSE, c’est bien autre chose. C’est une démarche de management consistant à prendre des engagements avec ses parties prenantes, puis à les évaluer et à les réguler avec elles. C’est pourquoi je propose de traduire l’acronyme RSE par Retour Sur Engagements. Les exemples souvent légitimement mis en avant de « greenwashing » et de « social-washing », c’est-à-dire la constatation d’un écart entre le dire et le faire, ne reflètent en rien l’échec de la RSE, mais simplement l’amateurisme (ou plus grave, le cynisme) d’entreprises qui n’ont pas compris la discipline que nécessite la démarche de la RSE. Fort heureusement, et ce dossier le montre bien, bon nombre d’entreprises conduisent leur politique RSE de façon professionnelle et éthique. 

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RSE² : les outils collaboratifs au service des engagements de l’entreprise

RSE² : les outils collaboratifs au service des engagements de l’entreprise

 

Par Gaelle Roudaut, Consultante, Facilitatrice & Formatrice

Plateforme collaborative, chatOps ou encore réseaux sociaux d’entreprise ont plus ou moins envahi nos organisations… Même si leur succès n’est pas toujours au rendez-vous et pour cause un choix d’outil technologique peu adapté aux besoins réels des salariés et un déploiement à marche forcée sans grand accompagnement pour peu qu’ils soient déployés à bon escient, les outils collaboratifs de l’entreprise peuvent jouer un réel effet de levier tandis qu’il s’agit d’impliquer les salariés. Et ça tombe bien ! En matière de RSE, la responsabilité sociétale de l’entreprise cette fois, c’est justement ce que l’on cherche … pour que le sujet ne reste ni l’apanage de la direction, ni une promesse sur papier glacé, tandis qu’au cœur de l’actualité, la loi PACTE incite justement les entreprises à repenser leur place dans la société et à renforcer la prise en considération des enjeux sociaux et environnementaux dans leur stratégie et leur activité.

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Les collaborateurs au cœur de chaque « raison d’être » !

Les collaborateurs au cœur de chaque « raison d’être » !

Par Sylvain Reymond, Directeur Général de Pro Bono Lab

L’adoption de la loi Pacte permettait, en mai 2019, de fixer la nouvelle vocation sociale et environnementale de l’entreprise, l’encourageant à raisonner bien au-delà de ses seules performances économiques. Elle fixait la vision d’une économie plus vertueuse, plus solidaire, plus durable et venait donner un cadre à une tendance de fond impulsée par quelques dirigeants pionniers. Plus globalement, cette loi permettait d’insuffler une prise de conscience collective et concédait justement à l’entreprise un rôle nouveau, un rôle central même, dans la prise en charge des urgences sociales et sociétales les plus vives. Les grands défis auxquels notre génération est confrontée, en premier lieu celui du réchauffement climatique, ne pourront clairement pas être relevés sans des engagements forts pris par des entreprises et leurs parties prenantes. Les visions désuètes et les vieux débats  qui consistaient à exclure de fait l’entreprise de toute prise en charge de l’intérêt général ou de ces enjeux d’utilité sociale semblent donc définitivement clos. Oui, l’entreprise est devenue un acteur essentiel de l’intérêt général, et l’intérêt général une préoccupation permanente de l’entreprise.

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Les articles relatifs à la prospective et à l'avenir des RH