Les regards sur l’alternance ont considérablement évolué – 74 % des Français ont une bonne image de l’alternance et plus de la moitié des 15-24 ans se disent prêts à intégrer une telle filière (Elabe - octobre 2017). Cela passe par l’encouragement des jeunes et des entre-prises à franchir le pas et par un engagement de l’en-semble des acteurs à la promouvoir. Opcalia s’y engage et livre, avec Solange Chappelart, Directrice Déléguée au Développement Opcalia, quelques conseils et outils, pour réussir l’alternance en entreprise.
Penser votre stratégie d'entreprise, c'est aussi penser alternance
On passe à côté du sujet si on ne prend pas en considération l’investissement que l’alternance peut représenter aussi bien pour une TPME que pour une grande entreprise.Au même titre que le capital immobilier, matériel, financier…ou autres, le capital humain est indispensable pour faire vivre votre activité : recruter des personnes que l’on va accompagner, former, qualifier, est un investissement pour votre entreprise et ne se résume pas seulement à un calcul financier. L’alternance est un des moyens pour assurer sa survie et sa pérennité, intégrer de nouvelles façons de penser, innover et s’adapter, faire évoluer les métiers,…
Au-delà des heures de formation, de nombreux outils gratuits peuvent devenir des supports non négligeables. Je prends l’exemple d’un de nos adhérents qui impose à ses jeunes une heure par jour, sur le temps de travail, l’utilisation de l’application mobile « 1001 Lettres ».
C’est un booster pour l’entreprise qui peut ainsi amener les salariés, de façon simple et ludique vers l’envie d’apprendre.
L’alternance comme source de compétitivité
Si vous prenez le temps de savoir de quelles compétences vous avez besoin, maintenant mais également dans 6 mois, l’alternance deviendra un investissement. Et pour assurer un réel retour sur investissement, il est indispensable de bien identifier et définir ses besoins, maintenant et à moyen terme.
L’étape d’après, c’est de sourcer le bon profil et de l’«onboarder » de la meilleure des manières. Cette culture n’est pas évidente pour tous, et certaines filières ne parviennent pas à recruter de jeunes en alternance alors qu’elles proposent des débouchés professionnels et des métiers assurés à la clé. C’est là que « Walt. » entre en jeu. « Walt. » est une plateforme digitale gratuite dédiée à la popularisation de l’alternance, née de l’association d’Opcalia, de l’ANAF et de 6 réseaux de CFA structurants – l’AFTRAL, Maisons famille rurales, les Compagnons du devoir, le groupe IGS, RenaSup et Talis Business School.
WALT s’articule autour de 2 outils digitaux : un Chatbot messenger de découverte et d’aide à la construction d’un projet en alternance, et la plateforme en ligne, walt. community, qui concrétise le projet du jeune, avec le CFA et l’entreprise.
Oser l’adaptéalternance en choisissant le contrat le plus adapté
L’alternance n’est pas réservée qu’aux jeunes. L’objectif de formation permet de choisir le bon contrat. Si le contrat d’apprentissage est accessible aux jeunes de moins de 29 ans, le contrat de professionnalisation peut lui se faire à tout âge et n’est pas réservé qu’aux jeunes et bas niveaux de qualification, aspect souvent négligé par les entreprises. Et depuis le 1er janvier 2019, l’alternance compte un nouveau dispositif : Pro-A, à destination des salariés en évolution professionnelle. A chaque situation, une solution alternance !
Comprendre la différence entre ces contrats est donc importante. C’est ce qui nous a amené à l’expliquer dès l’introduction du premier Guide du Routard de l’alternance, lancé en juin 2017 avec Hachette et l’ensemble des partenaires d’Opcalia. Ce « routard » un peu spécial accompagne les jeunes alternants et leur famille, en proposant de nombreuses informations, bons plans, infos, et outils du quotidien. Le Guide a rencontré un réel succès : plus de 26 000 exemplaires ont été diffusés, un numéro 2 sorti en 2018 sur la mobilité européenne des apprentis et une mise à jour est prévue en 2020 suite à la réforme.
Titres, diplômes, CQP ... mais aussi former vos alternants aux spécificités propres de votre entreprises
Une limite de l’apprentissage est de former des jeunes de manière trop « générique » et pas assez proche des besoins des entreprises. Certaines grandes entreprises l’ont bien compris et ont choisi d’adapter au plus près les programmes de formation à leurs besoins en formant leurs propres alternants. Cette méthode impose certains critères comme des formateurs qualifiés, un programme de formation établi etc.
Le dispositif Prodiat (une innovation 100 % Opcalia) a permis aux TPME d’accéder à ces pratiques et de rendre leur entreprise apprenante, et ainsi de redécouvrir l’alternance comme un levier de compétitivité et d’investisse-ment durable.
Bénéficier d’un programme de formation construit en lien avec le référentiel métier de l’entreprise est un véritable atout pour réussir l’intégration durable du jeune en entreprise.
Privilégier des écoles, des CFA ou des organismes de formation de qualité
Opcalia peut vous aider dans ces démarches. Nos conseillers sont au fait de ces quelques conseils à suivre : travailler avec des organismes de notoriété, les rencontrer, regarder la transparence des informations qu’ils vous donnent, échanger sur le contenu de formation… et surtout prendre en compte le suivi qu’ils proposent (carnet de suivi, visite en entreprise,…).
Ce dernier point est important car il marque la volonté de ces organismes de rester au plus près des besoins des entreprises pour adapter régulièrement leur programme et de s’assurer de l’efficience du transfert des connaissances données en termes de pratique professionnelle. Opcalia vous accompagne dans le choix du bon partenaire via son Espace formation, véritable « trip Advisor de la formation », qui sélectionne des organismes de formation via des appels d’offres pour répondre aux nouvelles obligations en matière de qualité. Plus de 17 000 formations sont référencées sur cet outil en ligne.
Former vos tuteurs et vos maîtres d’apprentissage
On peut maitriser son métier et ne pas savoir le transmettre.
Un contrat en alternance induit obligatoirement un tuteur ou un maitre d’apprentissage. Si se former à cette mission n’est pas obligatoire, il est vivement recommandé de passer par cette étape, là encore pour s’assurer du retour sur investissement de la démarche. En effet, on peut être un expert de son métier, mais « savoir transmettre » son savoir et ses connaissances n’est pas inné pour tout le monde. Ce sont les objectifs de ces formations qui, la plupart du temps, permettent de repartir avec des outils et des bonnes pratiques. Des accompagnements existent pour réussir le tutorat en entreprise : simple information ou véritables kits pratiques, la plateforme Walt.community propose « Waltcome aboard », un parcours d’intégration du jeune dans l’entreprise, qui peut conduire l’entreprise à être labélisée. Pour aller plus loin, Espace formation propose des formations tuteurs sur l’ensemble du territoire français.
Conclusion
Demain, les OPCO assureront le pilotage de l’ensemble des contrats en alternance. Une évolution qu’Opcalia a anticipé en endossant un rôle de leader de l’alternance: 80 000 alternants accompagnés et 415 CFA soutenus (40 % des CFA en France) en 2018 sur l’ensemble du territoire dont les 5 DROM.