Dans un océan de peurs et de fantasmes sur l’Intelligence Artificielle (IA), le monde des RH et de la formation doit se poser les bonnes questions pour envisager son avenir en connaissance de cause. De quoi parle-t-on vraiment ? Qu’est-ce que l’IA peut apporter aux recruteurs et aux formateurs ? Que remet-elle en question au quotidien ? Et l’apprenant, dans tout ça, est-ce qu’il apprend mieux ?
La survie des entreprises passe par le "Learning Centric"
En lisant ce titre, vous vous dites probablement que le terme « survie » est un peu exagéré, et en toute honnêteté, c’est en partie vrai. Derrière ce titre accrocheur se cache une réalité nouvelle, un changement de paradigme : bien plus que la technologie, c’est la place de la formation dans l’entreprise qui va révolutionner la formation de demain.
Ingénierie de formation et dispositifs hybrides : réussir sa transformation digitale
Aujourd’hui dans le monde de la formation, nous assistons à une transformation des dispositifs de formation traditionnels vers de nouveaux dispositifs « hybrides » intégrant de nouvelles dimensions innovantes et mêlant à la fois les modes présentiels et distanciels.
Au sein des entreprises, pour que ces dispositifs « hybrides » soient réellement efficients et opérationnels, certains points sont essentiels.
Le compromis au cœur de la transformation digitale learning
L’opposition a souvent été le maitre mot ces dernières années sur le marché du digital learning. Tout le monde a voulu révolutionner le monde de la formation et en devenir le « disrupteur » ! Que ce soit au niveau des modalités : Rapid-Learning vs e-learning, Serious Game vs Mooc, Micro-Learning vs réalité augmentée ou bien au niveau de la réalisation des formations : Présentiel vs Digital, ou encore des plateformes : LMS vs Solution Unifiée. Cependant, prenons un peu de recul et posons-nous cette question : et si la formation résidait plutôt dans le compromis et la capacité de chaque organisation à relier les extrêmes ?
Travailler en équipe : le nouveau moteur de la formation professionnelle
Selon l’OCDE, près de 50% des métiers existant aujourd’hui n’existeront plus en 2030. Une transformation rapide du monde du travail qui crée une inadéquation entre les formations délivrées et les compétences nécessaires immédiatement. Pour s’adapter, les entreprises misent plus que jamais sur la formation, notamment sur le partage d’expérience et la formation sur le terrain. Historiquement, dans les organisations, les programmes de formation on-the-job ont fait la part belle à l’acquisition de compétences techniques (hard skills) accompagnés d’un mentor ou tuteur. Ces mêmes hard skills ne sont plus uniquement des compétences formellement démontrables, nées d’un apprentissage académique mais des compétences que l’individu doit maintenant acquérir au fur et à mesure des journées, des semaines, des mois passés à travailler sur des projets, en équipe.
Les environnements d’apprentissage à l’heure de l’entreprise X.0
Si dans le milieu des ressources humaines les compétences requises se polarisent fortement aujourd’hui entre des « hard » et « soft skills », notamment avec l’arrivée de l’intelligence artificielle, cette polarité implique surtout un développement d’excellence du capital humain au sein des entreprises. Pour ce faire, le secteur de la formation est invité à se transformer et à embarquer la technologie au centre de l’expérience de l’apprenant. L’enjeu : stimuler nos compétences cognitives, nous confronter aux meilleurs scenarios d’apprentissage, séduire les talents. Parler ainsi de la formation de demain, c’est savoir créer les environnements homme-machine (ou « IHM » pour Interfaces Homme-Machine, voire « ICM » pour Interfaces Cerveau-Machine) capables de préparer les salariés aux avancées technologiques et au virage X.0 pris par les entreprises. Nouvelles compétences, « growth mindset » et agilité vis-à-vis des environnements de travail toujours plus complexes : autant de gages pour booster la performance et soutenir la transformation des entités. Retour sur les transformations qui s’opèrent dans le monde de la formation.
Le nouveau rôle de l’entreprise dans la formation aux gestes qui sauvent
Au préalable, un constat : la France fait partie des mauvais élèves de l’Europe dans le domaine de la formation de la population aux premiers secours. En effet, à peine 20% des Français sont formés alors que 90% des Norvégiens le sont. Cette trop modeste politique de formation a une incidence directe sur le taux de survie en cas d’arrêt cardiaque qui s’élève à 5% dans l’hexagone contre 40% en Norvège.